Les nucléides cosmogéniques (¹⁰Be, ²⁶Al,  ³⁶Cl, …) sont des outils incontournables pour l’établissement de chronologies dans de nombreux domaines des Sciences de la Terre, allant de la tectonique active jusqu’à l’étude des fluctuations du climat. Ils peuvent aussi être utilisés pour reconstruire les variations passées du champ magnétique ou bien comme traceurs environnementaux dans de nombreuses applications comme l’étude de la dynamique des sols ou bien le stockage des déchets radioactifs.  Les nucléides cosmogéniques produits in situ couvrent une gamme temporelle allant de la centaine d’années à 6 Ma, ce qui permet notamment une quantification des processus superficiels sur l’ensemble du Quaternaire (déglaciations, activité sismique, évolution et caractérisation des sols, datation des hominidés, etc …). 

L’accès à la mesure des concentrations de ces éléments est ainsi un enjeu critique pour les groupes de recherche actifs en Sciences de la Terre, en particulier sur les thématiques des risques telluriques, du changement climatique et de la transition environnementale. 

La mesure des faibles concentrations de ces éléments dans divers types d’échantillons naturels (eau, sol, glace, roche) nécessite des techniques de préparation très fines, suivies de mesures de rapports isotopiques pouvant atteindre 10^-15, et donc inaccessible par des techniques analytiques classiques, ce qui implique la mise en œuvre de la Spectrométrie de Masse par Accélérateur (SMA).