Les réseaux d'instruments et les Instruments Nationaux :
RéGEF s’articule autour de deux grands axes complémentaires dans leur finalité vis à vis de la production des données nécessaires à la communauté :
Les Instruments Nationaux de l’INSU (IN) :
Ils sont représentés par le parc des très grands instruments labélisés et mis au service de la communauté pour soutenir les défis analytiques nécessitants des infrastructures exceptionnelles, ainsi que par des services de production de données analytiques de routine. Ils sont gérés par RéGEF et représentent ~30 % des moyens analytiques du parc. Les notions d’accessibilité et d’ouverture à la communauté sont par essence attachées à ces IN qui fonctionnent avec une quote-part de service/accueil allant de 20 à 100 %, pour les 12 instruments existants actuellement. Les différents IN de l’INSU sont rattachés aux réseaux de RéGEF qui en assurent le suivi et les liens avec la communauté scientifique utilisatrice (veille, formation, …). Avec la création de RéGEF, le concept d’IN, les missions qui y sont attachées, et l’articulation avec les réseaux d’instruments sont actuellement dans une phase de réévaluation et d’optimisation (voir section prospective).
Les douze Réseaux d’Instruments (RI) :
Douze réseaux couvrent le reste du parc analytique. Ils portent la structuration principale de la communauté à l’intérieur de RéGEF. Ils sont chacun constitués autour d’un parc homogène d’instruments et s’appuient sur des équipes d’experts scientifiques et techniques qui les opèrent. Ils ont la responsabilité d’un ou plusieurs IN dans leur parc lorsque le besoin scientifique le justifie. Ils ont pour vocation dans leur périmètre de :
(i) faciliter et organiser l’accès des utilisateurs vers leurs instruments
(ii) maintenir le développement et l’innovation,
(iii) organiser et planifier le renouvellement des équipements et personnels,
(iv) entretenir le transfert d’expérience et d’expertise, et assurer la formation
Ils représentent le terreau fondamental des compétences et de l’expérience nécessaires à l’émergence des innovations analytiques et conceptuelles, et entretiennent donc des liens étroits avec les IN pour faire émerger les futures propositions de grands instruments. Les réseaux sont représentés au comité directeur de RéGEF par leurs animateurs, qui y porte les besoins de la communauté, tant humains que financiers.
L'engagement des plateformes dans RéGEF :
Les plateformes de RéGEF se sont engagées à fonctionner ensembles sur plusieurs critères :
– modalités d’accès et modèle économique clairs, transparents et unifiés
– discussion des besoins et de la politique de moyens au sein d’un réseau
– participation active avec ses chercheurs/ingéneurs/techniciens aux échanges, transferts d’expertises, et écoles thématiques
– communication régulière au sein du réseau de ses capacités d’accueil vis-à-vis des demandes de mesures et d’accès émanant de la communauté
– remontée annuelle des informations requises pour établir le bilan d’activité de l’Infrastructure RéGEF et son coût complet
– participation à la stratégie d’archivage des données qui sera mise en place par RéGEF (en chantier)
Les chercheurs, ingénieurs et techniciens qui opèrent les plateformes analytiques :
Le modèle économique des plateformes :
Le soutien humain mis à disposition par les différentes tutelles représente un cadre de premier ordre qui sert de support au fonctionnement de RéGEF (343 IT : 261 ETPT | 357 C-EC : 62 ETPT). RéGEF a sur ce point un rôle clé de conseil auprès des tutelles pour renouveler ce personnel de façon à assurer un développement pérenne et optimisé de l’infrastructure.
Le coût récurrent de fonctionnement du parc représente par an de 2 à 8 % du coût d’achat des équipements (~ 7,6 M€ en 2019), avec les contrats d’entretien en forte augmentation. Il s’agit de moyens très importants à mettre en œuvre chaque année pour que le parc fonctionne. La majorité des moyens financiers provient des différents programmes nationaux et internationaux (ANR, LABEX, ERC, …) via un modèle économique propre à chaque plateforme. Pour les IN et certaines plateformes, leur modèle économique est actuellement partiellement soutenu par l’INSU et d’autres partenaires.
La distribution sur le territoire et les sites :
La grande majorité des équipements a été acquise et est gérée localement par les équipes de recherche des UMR et des OSU. 12 d’entre eux (~ 1/3 du potentiel, avec des montages financiers plus conséquents) sont labellisés instruments nationaux par l’INSU, dont deux installés sur des infrastructures européennes.
Les partenaires locaux sur les sites sont très investis dans le soutien aux plateformes de RéGEF, que ce soit par la mise à disposition de postes de technicien/ingénieur, de locaux, ou le montage de projets CPER et Région pour le financement des équipements.
L’ouverture à la communauté :
L’ouverture à la communauté des plateformes du réseau RéGEF se décline suivant trois concepts :
L’ouverture aux experts qui font de la science avec ces données, dont certain opèrent RéGEF pour une partie de leur temps (typiquement 15 % pour les chercheurs), avec des périmètres typiques en fonction du type d’instrument : échelle du site / régionale / nationale / internationale. Ceci se matérialise sous la forme d’un accès aux instruments et infrastructures des plateformes. Pas de formation, ni interprétations nécessaires. Ces connections établies, pérennes, expertes, concernent une grande part de la production des données des plateformes.
L’ouverture aux collaborations vers des scientifiques qui ne sont pas forcément experts et qui recherchent un accès aux données et à leur interprétation pour résoudre des problèmes scientifiques. Différents périmètres possibles : échelle du site / nationale / internationale. Les données sont en général mesurées et traitées sur les instruments par les chercheurs/ingénieurs/techniciens de la plateforme. La plateforme et les scientifiques experts qui l’opèrent sont partenaires de la valorisation des données. Une formation est souvent mise en place pour optimiser la valorisation scientifique des données. Ces connections établies ou naissantes, ont souvent un certain degré de pérennisation, et représentent une part significative de la production de données.
L’ouverture en prestations publiques/privées vers des utilisateurs qui nécessitent l’accès à une donnée. Les données sont mesurées et traitées sur les instruments par les chercheurs/ingénieurs/techniciens de la plateforme. Au-delà des métadonnées de qualités qui accompagne la mesure, pas de suivi particulier de la plateforme.
L’accès aux mesures et instruments est assuré et géré par un comité local mis en place par l’équipe opérante de chaque plateforme. Il organise l’accès en fonction des missions principale de RéGEF qui sont l’innovation technologique et les développements méthodologique ainsi que la production de données. Certains des équipements pouvant être spécifiquement dévolus à l’un ou à l’autre.
RéGEF en général, et les réseaux en particulier, ont pour mission d’optimiser la visibilité de cette offre vers la communauté, et d’assurer la transparence de l’accès aux plateformes / mesures.
L’historique et la prévision des équipements dans les plateformes :
Les équipements des plateformes de RéGEF ont été acquis sur des montages composites souvent mis en œuvre à l’échelle régionale dans, ou hors, des CPER, avec un soutien particulièrement important de certaines régions et de crédits FEDER européens, ainsi qu’un abondement des partenaires EPST & EPIC dans le cadre des politiques de sites. De nombreuses plateformes ont aussi été équipées dans le cadre des grands projets des PIA précédents (Equipex, Labex), ou encore sur des grants ERC (une fois l’exclusivité d’utilisation passée).
Sur les dix dernières années les investissements annuels d’équipement sur les plateformes de RéGEF sont élevés avec une moyenne de ~ 8,1 M€ / an. La prospective réalisée pour les 5 ans à venir sur les équipements de RéGEF prévus dans les différents CPER en cours de montage montre que ce niveau d’investissement devrait être maintenu dans les années qui viennent.
Les partenaires de RéGEF :
